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Écrit par Marion le lun, 12/21/2015 - 17:38
Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu le vertige, cette sensation de perdre mes moyens lorsque je me rapproche du vide. C’est terrible car je ne suis plus maitre de moi-même, mes jambes flageolent, mes mains sont moites et j’ai l’impression que tout tourne. J’aimerais aujourd’hui savoir quelles sont les causes de ce vertige, est-ce une peur ou ai-je des prédispositions physiologiques ? Quel travail puis-je faire pour améliorer cela ? Et voici les réponses que j’ai pu trouver auprès des professionnels de la question.
« J’ai le vertige ! Je ne peux pas passer par là ! » Toute personne sujette au vertige des hauteurs s’est déjà retrouvée dans une situation de panique qui l’a clouée sur place. Et tout en étant conscient que ce trouble est irrationnel, il est impossible de le contrôler.
Employé dans son sens courant, le vertige est une sensation de perte d'équilibre accompagnée d’une impression d’être happé par le vide. Cet état se produit lorsque vos yeux voient le vide, alors que les informations envoyées par votre corps à l’oreille interne signalent que vous êtes bien sur la terre ferme. C’est cette contradiction qui créé une confusion dans le cerveau et qui produit une sensation de déséquilibre. Tout le monde peut être sujet à ce malaise, mais il sera plus ou moins prononcé selon les personnes.
Sur le plan médical, le vertige désigne la sensation de perte d’équilibre que nous avons décrite plus haut. L’acrophobie est quant à elle une peur du vide. Ces deux termes ne désignent pas la même chose, mais leurs conséquences se rejoignent car une acrophobie peut provoquer une sensation de vertige. Et dans le langage courant, le terme vertige englobe ces deux états ; les personnes acrophobes affirment en général avoir le vertige. Et il n’est pas toujours évident de savoir si notre malaise vient d’une peur ou s’il a des origines physiologiques.
2 à 5 % de la population française serait atteinte d'acrophobie, c’est l’une des phobies les plus fréquentes et trois facteurs principaux peuvent expliquer cet état : un traumatisme ancien (par exemple une chute), un tempérament anxieux et une défaillance de l’oreille interne.
Chez certaines personnes, il s’agit donc d’une peur, d’une angoisse ; pour celles-là l’origine est psychique. Mais pour d’autres, cette phobie a une origine physiologique due à une défaillance de l'oreille interne. Celle-ci assure l'équilibre et la circulation des informations entre le cerveau et les membres. Si elle est déficiente, l’organisme ne gèrera pas bien les situations lors desquelles des informations contradictoires parviennent du cerveau, de l’œil et des muscles. Ce qui provoquera un déséquilibre et un sentiment de panique. Il est conseillé de consulter un oto-rhino-laryngologiste qui pourra établir un diagnostic.
La plupart des personnes phobiques ne font rien pour tenter de diminuer leur angoisse. Et dans tous les cas, le travail est long pour aboutir à une amélioration de son comportement face au vide. Des pistes existent toutefois pour dompter cette peur irrationnelle qui peut être très handicapante et des améliorations sont possibles même lorsque le vertige est d’origine physiologique.
Il est conseillé de se confronter progressivement aux causes de sa peur, de façon à entrainer le cerveau à gérer ces contradictions apparentes ; c’est la technique qu’utilisent en général les thérapeutes. Mais souvent, les personnes sujettes au vertige évitent toute situation dans lesquelles elles risquent de se sentir mal, ce qui alimente la peur et ne traite pas le problème. Une psychothérapie comportementale et cognitive chez un spécialiste peut être efficace.
Une méthode innovante est étudiée par le CNRS depuis 2013 ; il s’agit d’un projet de cyberthérapie dont l’objectif est de traiter la phobie du vide avec des images numériques via des lunettes 3D et une mise en situation dans un décor virtuel. Selon Pierre Malet, chercheur au CNRS, les travaux sont encourageants. « A raison d’une séance de thérapie par semaine pendant huit semaines, les patients ont constaté des améliorations dans leur quotidien. » L’objectif à terme est d’appliquer cette méthode dans les cabinets des spécialistes, lorsque le dispositif sera moins onéreux.
Si malgré toutes vos précautions, vous vous retrouvez dans une situation d’angoisse face au vide, voici quelques bons réflexes simples à avoir :
Même si ces bons conseils sont parfois plus faciles à lister qu’à mettre en pratique, sachez que votre vertige n’est pas incurable et que des spécialistes ont travaillé sur la question. N’hésitez pas à consulter ou à vous documenter et ne laissez pas votre phobie gâcher vos balades en montagne ! Et vous, avez-vous déjà ressenti cette peur du vide et avez-vous réussi à la dompter ?
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