<p>Le pin maritime, ou Pin des Landes, est relativement facile à reconnaître : de longues aiguilles rigides et des cônes très grands et très nombreux, dont la taille contraste avec celle de l'arbre. Parmi tous les pins originaires d'Europe, il détient d’ailleurs le record pour la longueur de ses aiguilles et de ses cônes : 20 cm! Son écorce est dure et de couleur rougeâtre.</p>
<p>Le Pin maritime a une longévité remarquable de plusieurs siècles, que l’on oublie avec les cycles raccourcis sur 50 ans par l’exploitation du bois. C'est un arbre de pleine lumière, qui se plaît dans les climats tempérés et humides, sur des sols pauvres. Il apprécie les sols sableux, acides et non calcaires. Il est donc bien présent le long de la côte Atlantique et de la Méditerranée.</p>
<p>De jolie cônes jaunes pour les mâles et rouges pour les femelles apparaissent d'avril à mai. Le pollen tapisse alors bien souvent les surfaces des mares forestières… et les pare-brises des voitures!</p>
<p>Dans les Landes de Gascogne, le Pin maritime est l’essence reine de la plus grande forêt d’exploitation d’Europe, sur 1.5 millions d’hectares. Présent naturellement dans ce massif depuis des millénaires, il a reculé pendant des siècles avec les défrichements de l’époque agro-pastorale landaise (visiter<a href="http://www.marqueze.fr/"> l’Ecomusée de Marquèze dans les Landes</a>) puis a été replanté à grande échelle pour assainir les sols engorgés du plateau landais. Le Pin a finalement trouvé une vocation de production de résine, puis au XXème siècle seulement de production de bois. Son exploitation mécanisée a transformé le paysage du Sud-Ouest, avec des techniques industrielles dignes de la grande agriculture. La vaste matrice forestière des Landes de Gascogne, alternant coupes rases et parcelles en croissance, offrent des habitats naturels simplifiés et régulièrement remaniés dans lesquels la biodiversité locale tache encore de se maintenir.</p>
<p>Amusez-vous à estimer l’âge des pins en comptant les cernes sur les souches coupées ou sur les arbres vivants par le nombre de couronnes de rameaux, qui forment chaque année un étage de grosses branches.</p>