<p>Le Jonc bulbeux est un petit jonc vivace, hôte des zones humides comme tous les joncs. On trouve couramment le Jonc bulbeux dans les marais, les mares temporaires, sur les berges des ruisseaux et des fossés. C’est une plante cespiteuse (touffe). Si chaque pied est peu dense, en revanche, l’espèce forme de vastes colonies pouvant être très couvrantes.</p>
<p>Les tiges de 10 à 50 cm se couchent en croissant, et souvent s’allongent sur près d’un mètre lorsque la plante est encore immergée et cherche à flotter. Les inflorescences sont formées par de petites capsules sombres réparties en groupes lâches, et souvent remplacées par des jeunes pousses prêtes à marcotter.</p>
<p>Le Jonc bulbeux est typique des zones humides aux eaux acides et naturellement pauvres en nutriments mais sur des sols riches en matière organique. C’est une espèce assez commune et surtout typique des gazons amphibies, c’est-à-dire des formations herbacées basses adaptées aux cycles saisonniers d’inondation et d’exondation, un milieu naturel original classé Natura 2000. Ainsi, le Jonc bulbeux supporte d’être ennoyé une grande partie de l’année. Dans les mares forestières des Landes de Gascogne dont le niveau d’eau fluctue beaucoup, les <em>lagunes</em>, on peut observer dès la fin d’été les tiges qui prennent la même couleur brun violacé des inflorescences et des nœuds. Le fond dénoyé ou les berges des mares peuvent alors prendre une teinte violacée typique.</p>
<p>Contrairement aux grands joncs rudes et épais des berges comme le Jonc épars, le Jonc bulbeux répond difficilement à son étymologie, le latin <em>jungere</em>, qui signifie joindre-attacher, hérité de son usage en vannerie.</p>
<p>Les herbiers aquatiques à petits joncs sont un habitat prisé des insectes aquatiques et notamment des larves de libellules qui y chassent et grandissent jusqu’à leur émergence.</p>